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Channel: Will Hartmann – ResMusica
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Lulu possède Barbara Hannigan

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lulu-hanniganLa barre était placée très haut pour   et son metteur en scène pour leur Lulu à la Monnaie. Pour sa prise de rôle, la soprano réalise une prise de rôle époustouflante.

a été gâté depuis une dizaine d’années avec une succession de productions incarnées avec maestria par Laura Aikin à Bastille dans une mise en scène de Willy Decker, Agneta Eichenholz à Covent Garden vue par Christof Loy (DVD Opus Arte, Clef d’Or Resmusica 2010) ou encore Patricia Petitbon à Genève par Olivier Py mais le défi été relevé haut la main par la soprano canadienne (lire notre entretien). Ceux qui l’ont vu dans Written on skin de George Benjamin  ne s’en étonneront pas, pourtant, même ceux-là resteront bouche bée à la scène d’ouverture où elle marche sur les pointes, révélée plus qu’habillée par des sous-vêtements (apparemment) translucides, et filant des notes pures comme du cristal. A cette scène d’anthologie succède une présence scénique, un kaléidoscope d’expressions, une incarnation épuisante et fascinante durant 3 heures, de l’ascension sociale à la déchéance finale de l’héroïne. Dans un très beau texte reproduit dans le livret, Barbara Hannigan explique comment le personnage de Lulu a pris possession de son esprit, de son cœur, de son âme, et comment elle a mis près d’un an à s’en remettre. Pour elle, « rien ne compare à Lulu, même de près ». A voir son engagement total dans l’incarnation de l’héroïne, on la croit absolument.

Une interprète exceptionnelle fait-elle une captation de référence ? Les admirateurs de l’opéra et de la soprano ne feront pas l’impasse sur ce DVD, mais la réalisation vidéo plombe une mise en scène qui ne se distingue pas naturellement par sa clarté (dans tous les sens du terme). Plus précisément, le metteur en scène a déployé ses meilleurs efforts pour pour susciter le malaise – par exemple par l’insertion d’enfants d’école de danse classique, symboles de pureté, dans un contexte par ailleurs glauque et sexuel. Ce qui était provoquant mais tenable dans l’expérience d’une représentation scénique où tout est donné à voir sur scène, devient pénible alors que la caméra se fixe sur des détails, scènes de préliminaires, écran vidéo avec suggestions plus ou moins érotiques, personnages statiques dont la pertinence n’est pas évidente, etc., leur donnant une importance excessive.

Au final, un DVD dont on se réjouit qu’il ait pu être réalisé afin de garder la mémoire d’une interprète d’exception et d’une production servie par une équipe homogène et engagée tant sur le plateau que dans la fosse, sous la direction de , mais qui ne ravira pas tous les publics.


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